Notre pays reste marqué par de fortes inégalités sociales de santé. Malgré un bon niveau de santé, on constate des écarts selon les catégories socioprofessionnelles. Selon les derniers chiffres de l’INSEE, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans parmi les 5 % les plus aisés, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart.
Les médecins généralistes réalisent 300 millions de consultations par an. En moyenne, ils voient chaque patiente 3 à 4 fois dans l’année. Ces contacts fréquents et répétés placent le secteur des soins primaires, en particulier les médecins généralistes, en situation potentielle de repérage, d’orientation et d’intervention.
La situation sociale d’un patient peut être décrite par l’étude de 4 champs importants à prendre compte quel que soit le praticien rencontré et les soins dispensés : l’entourage du patient, sa vie professionnelle, son environnement physique de vie et ses expériences en termes d’accès à la santé.
Parmi ces champs, les 2 questionnements à avoir en tête lors de toute consultation :
- Le patient peut-il financer ses soins ?
- Le patient peut-il lire les prescriptions et s’orienter dans le système de santé ?
Le Collège de la Médecine Générale est impliqué dans la prise en compte et l’action visant à réduire les inégalités sociales de santé. Des recommandations ont déjà été proposées en 2014 sous son égide. Les auteurs sont en train de travailler sur une nouvelle version qui devrait être publiée l’année prochaine.
Documents édités en mars 2014
1. Pourquoi et comment enregistrer la situation sociale d’un patient adulte en médecine générale ?
2. Repères pour votre pratique – ISS